Les richesses pour affronter les défis mondiaux
Il y a eu ces dernières années des coupes drastiques dans le budget de l’État, mais aussi des entreprises, portant toujours plus haut le concept de la RSE et démontrant désormais leur utilité publique : jusqu’à voler au secours de l’État et pallier ses insuffisances. La RSE n’est plus seulement affaire de communication, elle s’illustre comme voie possible pour des progrès sociaux, environnementaux, et désormais vitaux majeurs.
Dans les colonnes des Échos, Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, écrivait que « sans les entreprises, on ne sauvera pas le monde », dans le cadre de l’opération annuelle « La Relève ». Cette tribune sonne particulièrement juste aujourd’hui : Bernard Arnault écrivait alors que les entreprises étaient la solution aux problèmes de notre monde car c’est en mobilisant nos richesses communes que l’on affronte des défis mondiaux comme la pauvreté et le dérèglement climatique.
Le groupe LVMH s’est ainsi distingué en transformant en un temps record certaines lignes de ses usines de fabrication de parfums pour produire des gels hydroalcooliques à destination des hôpitaux, puis en faisant appel à ses réseaux de fournisseurs pour acquérir des masques en grande quantité, là où les systèmes de santé français en manquaient cruellement.
Des images qui resteront : quatre entreprises françaises au temps du Covid-19
Il y a le gel hydroalcoolique LVMH, mais aussi le masque de plongée Decathlon, pour lequel l’entreprise a fourni les indications pour l’impression en 3D d’une valve permettant de le détourner à destination de respirateurs médicaux. Il y a aussi ces start-up comme Feed, repas concentrés en bouteilles, distribuant massivement ses produits dans les milieux médicalisés. Ou encore la marque de jeans fabriqués en France 1083, qui a transformé ses ateliers de production pour produire des masques en tissus à destination des professionnels de santé non-confrontés au Covid 19. Quatre entreprises parmi d’autres, quatre entreprises qui marquent ces temps de pandémie et laisseront des images qui rejoigneront probablement les livres d’histoire.
La Responsabilité Sociétale des Entreprises au chevet de l’État
Si le pouvoir exécutif, comme ce dernier l’a indiqué, doit se repenser pour préserver l’État-providence dans lequel les Français pensaient vivre, il s’agit probablement d’un basculement historique. D’une part, de grandes entreprises deviennent ainsi légitimes à porter une voix à hauteur de décideurs politiques de premier plan. D’autre part, l’agilité de l’écosystème entrepreneurial français prend la lumière, avec des créateurs d’entreprises qui, même si non issus de l’économie sociale et solidaire, ayant grandi avec des discours sur l’impact sociétal des organisations, font preuve de la détermination des grands.
Par Sébastien Rouichi-Gallot, Fondateur de Rouge-Gorge